La présentation du millésime 2017, s’est effectuée par les Pr. Valérie Lavigne, Pr. Laurence Denis-Geny et Dr.Axel Marchal de l’ISVV ainsi que par Christophe Olivier, consultant, devant plusieurs journalistes internationaux au Château Guiraud, en partenariat avec l’Union des Grands Crus.
Cette année restera en effet dans les mémoires en raison du gel de la fin avril qui a anéanti près de 40% de la récolte bordelaise. Comme souvent, les dégâts furent aussi importants qu’inégaux, épargnant des appellations entières alors que certains crus ne produisirent pour ainsi dire pas de raisins en 2017.
Pour les blancs, de manière assez surprenante la qualité est présente avec des vins blancs remarquables avec une jolie acidité. Les rouges présentent des potentiels aromatiques intéressants et un niveau d’acidité malique élévé. « Beaucoup ont des équilibres de rêve pour des vins blancs secs. On a fait de grands blancs en 2017, meilleurs qu'en 2016 et 2015 », souligne Axel Marchal, résumant que « les rouges sont globalement fruités, correctement colorés, équilibrés et savoureux sans être des monstres de puissance».
Valérie Lavigne quant à elle rappelle l’hétérogénéité des résultats « on trouve des blancs secs délicieux mais avec de grosses différences de qualité », et pour les rouges « ce qui manque beaucoup cette année c'est le milieu de bouche, on trouve des tanins secs avec de l'amertume, quand la structure tannique est là, sans milieu de bouche ». Les vins liquoreux, ont des expressions pures et exotiques, « ils sont riches et puissants dans le Sauternes mais ils manquent parfois de fraîcheur », rajoute Axel Marchal.
Globalement c’est donc « loin d’être un mauvais millésime » conclut Axel Marchal en citant Emile Peynaud « le vin n’est pas tout le raisin mais seulement sa meilleure part ».
Retrouvez la note complète du Millésime 2017 et bientôt la vidéo de la conférence de présentation sur le site de http://bordeauxraisins.fr/