Le projet caractérisation du terroir d'Irouléguy est un projet de transfert des compétences de l'UMR EGFV avec comme réfèrent scientifique le Professeur Kees Van Leuwen, et la cellule de transfert en viticulture Vitinnov dirigée par Coralie Laveau.

Ce projet qui s’étale sur 3 ans est autofinancé par la cave d’Irouléguy en complément des cofinancements de la Région Nouvelle Aquitaine et du LabEx COTE.

 

Son objectif principal est d’étudier le microclimat d’un vignoble situé en contexte montagneux et son impact sur le potentiel qualitatif. La qualité et la typicité du vin sont fortement influencées par le terroir dans lequel la vigne est cultivée. Afin de comprendre au mieux l’effet du terroir, plusieurs facteurs doivent être intégrés : le milieu, la vigne, l’homme et le vin. Pour le terroir d’Irouléguy et contrairement à la grande majorité des vignobles, il est probable que l’effet du climat soit plus important qu’à l’accoutumée et peut être même plus important que l’effet du sol.

Ce projet s’inscrit également dans un contexte global de changement climatique particulièrement important pour la cave d’Irouléguy car elle devra adapter localement ses itinéraires voire son encépagement si le climat est effectivement le principal facteur influant sur la qualité des vins.

 

A court terme, l’enjeu est donc d’améliorer la compétitivité de la cave d’Irouléguy en améliorant la qualité de la production par la compréhension de l’influence des différentes composantes du terroir. A long terme, les résultats de ce projet pourraient aboutir à des propositions de modifications de l’encépagement.

Afin de caractériser le climat, 31 capteurs de températures ont été installés fin février 2016. Ce dispositif a été complété par 3 stations météorologiques et 3 pluviomètres installés au printemps 2016. Le positionnement des capteurs a été choisi pour prendre en compte le relief (altitude / pente), le cépage (Tannat / Cabernet franc), et le type de parcelle (classique / terrasse).

Trois capteurs supplémentaires sont venus compléter le dispositif en février 2017 (pour mieux couvrir la vallée principale).

Après cette première année de suivi, la maturité semble principalement influencée par les températures maximales de la journée et donc par un gradient lié à l’altitude des parcelles. L’altitude est le facteur principal expliquant ces résultats et les parcelles les plus en altitude sont les plus tardives. L’altitude a aussi un effet sur les teneurs en sucres : plus on monte en altitude moins les raisins sont chargés en sucres. Pour l’acidité totale, plus la parcelle est en altitude et orientée à l’Est, plus l’acidité totale est forte.

Les importantes différences de maturité entre les placettes d’une même parcelle permettent d’envisager une première piste pour l’amélioration de la qualité : une division des parcelles et des vendanges différenciées en fonction de la maturité.

Témoignage de Nadine Gaztambide, directrice générale de la cave d'Irouléguy sur le projet Terroir

La Cave d’Irouleguy a souhaité collaborer avec la cellule de transfert Vitinov et l’UMR EGFV sur le projet terroir car ce sont des facilitateurs d’accès aux chercheurs et aux ressources des laboratoires de recherche. En effet, la cave d’Irouleguy seule n’aurait pas pu mener à bien ce projet. Cette collaboration nous permet d’avoir un encadrement scientifique des stagiaires qui travaillent sur le projet, de vulgariser les résultats annuels ce qui permet de les diffuser plus facilement aux viticulteurs et enfin de permettre à l’entreprise de rencontrer les bons interlocuteurs pour les ressources financières du projet.

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